Vaclav Havel, rock’n roll attitude

La révolution de velours est orpheline depuis déjà une semaine !

Dimanche 18 décembre 2011 à Hradecek près de Prague.

A 75 ans, dans sa maison de campagne, le Président philosophe tire le rideau après une vie de révolte, qualifiée d’oeuvre d’art par Milan Kundera

Concert de Plastic People vendredi soir dans le centre de Prague, en hommage au grand amateur de rock…

Retour en 1989 ! Les tchèques se coupent la barbe sur la place Venceslas, l’équivalent pragois des Champs Elysées. Les tanks  sont roses. Suprême insulte pour le dernier général soviétique en place à Prague. Un écrivain dramaturge devient Président. Michael Kocab, chanteur de rock et futur prix Nobel de la Paix, est nommé Ministre des Droits de l’Homme. Franck Zappa renforce l’équipe…

Oui, c’est la révolution de velours ! Qui n’est pas sans rappeler le Velvet Underground et ses chemins de traverses. Toute une ville et tout un pays retrouvent la liberté dans un formidable élan teinté d’humour…

Un hélicoptère survole la ville en ballotant une baudruche de général russe. Les Stones arrivent en renfort pour un méga concert avec des accents de Woodstock. Une petite pluie et les gens se jettent dans la boue. Le gouvernement est en tribune. Vaclav accorde une interview à la presse tout en bogartant un énorme joint. A peine le temps de dissiper la fumée sur l’objectif de la caméra ! Le reportage continue à la sortie du stade. Une vieille dame, un enfant à chaque main, déclare : ‘je suis heureuse qu’ils aient vu ça’ ; un jeune homme aux cheveux longs lâche ironiquement : ‘j’ai vu les Stones, je peux mourir’

Bientôt, ce sera les voeux de Nouvel An à la télé, au milieu d’une taverne. Et Vaclav de conclure : ‘et surtout, beaucoup plus de rock’n roll’… Et encore les Stones ! Il faut dire qu’ils sont mécènes de la réfection d’une des salles du château. Et Keith adore jouer avec la télécommande du lustre chandelier en cristal…

Eh oui, c’est la vie de château qui s’annonce, à coup de champagne tchèque, de staropramen et de becherovka, de caviar russe et de goulash du noctambule…

Pavlina est aux anges ! Et moi aussi ! 

 

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Fête du Court-Métrage

Le jour le plus court fête pour la première fois le court-métrage comme le solstice d’été le fait depuis trente ans pour la musique…

Une belle occasion de découvrir Germaine la vieille courge, Marcel le mouton vert et Manuel le crapaud latino, amoureux d’une brebis ch’ti…

Des histoires d’amour à en coasser de travers, des légumes retraités, la violence à l’école pour un mouton presque noir et finalement, l’amour impossible d’une patate et d’un homme avec Love Patate

Bravo à Claire Sichez, Carsten Strauch et Gilles Cuvelier pour leurs courts très très grands !

 

Béthune 2011. Capitale Culturelle

A quelques jours du clap final, flashback sur la capitale régionale de la Culture…

Trois événements marquants me viennent d’emblée à l’idée : 

– La présence du Louvre

– La Comédie Française se déplace

– On attend toujours Jerry Lee Lewis

Le Louvre propose une exposition en deux volets :


De l’Antiquité au vingtième siècle, de Pompéi à Picasso en passant par la Renaissance et le Printemps de Botticelli et Lucas Cranach, Trois Grâces pour apporter la joie… Par Jupiter !

Nan Goldin donne un éclairage actuel aux visages et aux corps avec Scopophilia, son nouveau diaporama. Le mythe de Pygmalion se réactualise dans sa volonté de donner la vie en photographiant des êtres humains et des personnages peints de façon incessante…

A new Walk on the Wild Side !  

La Comédie Française n’est pas en reste avec un programme éclectique : Bérénice de Racine, un one man show basé sur des textes de Pierre Desproges et des lectures sur le peintre Cranach.

Des amours avortées, un humour grinçant pour rire de tout mais pas avec tout le monde, des illusions comiques pour une seule certitude, être dans le doute et un spécialiste de l’érotisme, voire du libertinage en pleine guerre de religion pour une pure volonté de démocratie culturelle…

Côté concert, le Killer est resté dans l’oeuf ! Un comble !

Et un coup dur pour la partie musicale de l’opération et surtout les organisateurs qui pouvaient s’y attendre, Jerry éant coutumier du fait. Soit, le pionnier du rock a mis le feu à la planète mais il s’est arrêté à Béthune… Tant mieux !

Une capitale culturelle rime aussi avec l’occasion de découvertes musicales. Et pourquoi pas peindre la musique avec le Jam’s Band ?

Don’t Be Cruel !

Finalement, Linda Gail Lewis, la soeur de Jerry, décide de jouer dans les pas de son frère…

Beautiful Swamp Blues Festival

Le samedi 26 novembre. Gérard Philipe à Calais. Huitième édition du festival !

Les alligators sont de sortie pour le blues des bayous !

Et pourtant, téléportation illico dans l’Illinois pour un superbe festival de Chicago blues. La faute à Katrina ?

Leslie a déjà la tête qui tourne et Tia Gouttebel donne le diapason d’entrée…

Subitement, un air de rythm’n blues souffle du nord. Thorbjorn Risager et ses frères de blues relancent une croisade pour le Seigneur, l’âme marquée d’un swing à faire baver Tiger Woods…

Une jeune effrontée se précipite aux premiers rangs pour danser. Je reconnais Marilo qui revient agacée par les propos des vieux grigous décrépis attablés. Jeune ? Oui. Mais pour le reste…

Finalement, Larry Garner arrive, ramenant un soupçon d’authenticité de Bâton Rouge. L’influence de Jimi Hendrix ?

Une belle soirée pour un centième anniversaire de Robert Johnson !

Mais quoi qu’on en dise, Tia reste la plus belle !

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Ron Carter

Mardi dernier au Colisée à Roubaix !

Le festival Jazz en Nord continue en douceur, bercé par les improvisations du trio Ron Carter. La tête encore remplie par la performance de David Sanborn il y a quelques jours, j’atterris tranquillement, calé au fond d’un fauteuil confortable…

Avec ses fameux déhanchements et ses glissandos à faire pâlir un patineur, le vieux complice de Miles Davis et de Thelonious Monk entame Son Funny Valentine, largement revisité avec Kevin Eubanks à la guitare et Mulgrew Miller au piano…

Mulgrew s’en tire avec brio malgré malgré des éternuements à décourager un allergologue spécialiste du rhume des foins !

En attendant la prochaine fenaison…

 

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David Sanborn

Samedi dernier à Paris !

Arrivée au New Morning l’eau à la bouche, les papilles exacerbées, encore partagées entre les saveurs indiennes du passage Brady tout proche et les délices d’un voyage au fil du temps, l’après-midi au musée du Louvre…

Scotchés d’entrée par le son riche et ample, désormais marque de fabrique inimitable de David !

De Stevie Wonder à Sting en passant par David Bowie, c’est tout le gratin du spectacle qui se déguste à la sauce fusion de David…

Ici en quartet, le super héros du sax alto s’en donne à coeur joie, soutenu par l’impressionnant Joey Defrancesco à l’orgue Hammond…

Même ma voisine Marie est cuite à la vapeur Sanborn… Au bain Marie !

Oui, je sais… Super journée en tous les cas !

Dum Dum Girls

Mercredi dernier à la Cave de Roubaix !

Vous avez dit Dum Dum Girls ?

Un girls band californien dans une cave roubaisienne pour un concert de rock garage. C’est la preuve que l’héritage des Ramones, des Slits et de Blondie est bien vivant. Dee Dee et ses copines revendiquent l’influence de Billie Holiday, Patti Smith et Siouxsie, fières d’afficher leurs racines et leur nom provenant du Dum Dum Boys éponyme d’Iggy Pop…

Quand les filles écoutent trop les Smiths, qui ne se lancerait pas à la recherche des sons perdus ?

Frog’n Bad Manners

Petit retour sur le festival Frog’n Roll, métamorphosé pour l’occasion en Frog’n Ska…

Edition 2011, le samedi 29 octobre au Palace à Lillers !

Le Palace des bons jours ! La bière coule à fûts pour un public qui affiche presque complet…

Bad Manners et l’indestructible Buster Bloodvessel n’en finissent pas de vampiriser la scène rock depuis leur rencontre au lycée en 1976. En pleine vague 2-Tone, le label des Specials ou de Madness…

Fer de lance du ska moderne et groupe de skinheads anti-fascistes, Bad Manners est bien à la hauteur de sa réputation de ‘non stop party band’

Et même si Buster tire la langue !

 

Patti Smith

Ce soir au théâtre Sébastopol à Lille !

Lever de rideau sur une ambiance à la Velvet…

Patti, la grande poétesse du rock, apparaît, presque timide au milieu d’un sextet unplugged…

Lenny Kaye campe à ses côtés, fidèle compagnon des débuts et rien moins que sauveur du rock garage grâce à la compile ‘Nuggets’ sans laquelle nombre de groupes seraient tombés dans l’oubli…

Disque de chevet de Patti à l’époque des clubs new-yorkais comme le CBGB ou le Max’s Kansas City avec Tom Verlaine !

Patti s’indigne : ‘People have the Power’ ; se rebelle contre la boucherie économique et la corruption généralisée : ‘Jésus est mort pour les pêchés de quelqu’un mais pas les miens’...

Vient un hommage à Charles Baudelaire suivi de Gloria, l’hymne incontournable du rock. Puis un rappel avec ‘Outside of Society’ et ‘Because the Night’, coécrit avec le Boss…

Un superbe best-of pour un indispensable voyage qui m’emmène jusque dans un dernier bar où je rencontre Lola et Céline…

Oui, j’arrive ! 

Sonny Rollins

Hier dans la soirée, cap sur le festival de Tourcoing !

Je croise une compagnie de citrouilles. Facile de s’imaginer , en voyant ce vol courges, qu’Halloween vient d’arriver et que la vie est belle…

J’arrive au théâtre avec Jean Ferrat dans la tête. La soirée promet. Ambiance surchauffée d’entrée et surtout la salle ! Une bière s’impose mais le concert démarre déjà…

50 ans de carrière pour ce dernier géant en activité !

Sonny se dodeline du haut de ses 80 ans et la caravane Rollins passe nonchalemment, imperturbable…

Pas un p’tit chien n’aboie ! Le Titien et le Caravage m’en excusent…

Hommage à Mingus, Coltrane et Monk avec Epistrophy !

Puis à Stevie Wonder pour un rappel fantastique ! Isn’t she lovely ?

Il faut le voir pour le croire, dirait Saint Thomas !