A 69 ans, Robert Fripp se révèle toujours aussi imprévisible. Il reforme son groupe le temps d’une tournée qui passe à Paris, le temps de trois concerts à l’Olympia.
Le ‘roi fripé’, d’un album de Médéric Collignon, reste toujours aussi imprévisible. Il avait pourtant dit qu’il stoppait tout. Plus de logique commerciale ! Devrait-il réparer sa piscine ?
Trois batteurs en façade ! Déjà deux, je me demande bien pourquoi ?
Quant à Robert, casque sur les oreilles et figé devant son rack d’effets, il dégomme des riffs surprenants d’efficacité et de sonorité…
Tony Levin, vieux complice de Peter Gabriel, assure la partie basse, chapman stick y compris (guitare dont on frappe les cordes). Jakko Jakszyk au chant et à la guitare, Mel Collins (sax et flûte), Bela Bartok pour les influences, Bob assume son rôle d’unique membre permanent du groupe…
Fin de la soirée au bar de l’Olympia avec Marilo, Thierry et Stef. Merci pour les vingt minutes d’entracte offertes !?!
A night at the Olympia ! Ni Queen ni Lou Reed mais les retrouvailles d’Eric Burdon et de ses Animals… Rien moins que ça !
Petit rappel historique : Eric Burdon devient en 1962 le chanteur de l’Alan Price Combo, rebaptisé The Animals un an plus tard. À la dissolution du groupe, en 1966, il s’exile en Californie et monte The New Animals, le temps de quelques titres… En 1970, il réalise un de ses rêves : se retrouver à la tête d’une formation noire, War, ex Nite Shift, le temps de deux albums aujourd’hui légendaires (Eric Burdon Declares War, 1970, Black Man’s Burdon, 1971). Moins de deux ans plus tard, il enregistre avec le bluesman Jimmy Witherspoon avec lequel il fera plusieurs tournées bien des années plus tard, forme l’Eric Burdon Band sans grand succès, puis s’embarque dans les nombreuses tentatives d’une carrière solo un peu chaotique…
Éric déroule une panoplie de tubes à faire rougir un plombier en manque de pression… War est au menu… Un medley plus loin et c’est le Vésuve avant Pompéi… Encore un rappel et la salle explose… De quoi faire pâlir un alpiniste sous la neige ! Et ressusciter le fantôme de l’Olympia… Bruno Coquatrix n’a qu’à bien se tenir… Flo en profite pour faire une photo. Tiens, c’est quoi cette ombre fugace ?
Une dernière pression au bar pour la faire descendre. Marilo, Thierry et Stéphane arrivent de l’orchestre. Marilo à frôlé l’ombre d’Eric… La transe ! Une horrible pensée me vient à l’esprit… Et si c’était celle de Bruno ? Sueur froide ! J’avale ma bière… À la gloire du rock´n roll !
Mais je ne manquerai pas l’occasion de revenir sur deux autres légendes…
Les Yardbirds et Little Bob à l’Abattoir… Le petit chaudron connaît bien les deux bestiaux… Tombés dans la potion magique dès la naissance. Nul doute que les druides se soient penchés sur leur cas…
Bob confirme sa réputation de meilleur chanteur français à l’ouest du Channel… Tout en raflant le premier prix de camaraderie : ´Il était là au début, je l’ai perdu de vue un moment, il est revenu, et il sera toujours là’… Hommage au guitariste légendaire de Little Bob Story ! À sa droite ! Gilles Mallet et ses riffs incendiaires… Un pur musicien de rock !
C’est la récré pour les Yardbirds… Les piafs ont fait des oisillons : ‘we are the White Birds, no, the Yardbirdś´, piaille le jeune chanteur black… Dédicace particulière au nouveau guitariste sorti du nid. Dans le rôle d’Eric Clapton, Jeff Beck et Jimmy Page !!! Sans oublier Gypie Mayo !
Un mois de novembre vraiment rock’n roll, au calendrier chargé : Yardbirds samedi 9, Eric mardi 26 et Bob samedi 30…Rock´n roll attitude !